Le 6 juin dernier était publié le Décret n° 2019-564 du 6 juin 2019 relatif à la qualité des actions de la formation professionnelle continue. Le 8 juillet 2019, le ministère du Travail publiait également le guide du référentiel national qualité. Ce document a pour objectif d’« apporter des précisions sur les modalités d’audit relatives au référentiel national qualité des organismes prestataires concourant au développement des compétences ».
Mise à jour du 9 avril 2020 : l’entrée en vigueur de Qualiopi, certification nécessaire pour bénéficier de financements publics et paritaires, a été repoussée au 1er janvier 2022 (prévue initialement le 1er janvier 2021) conformément aux mesures annoncées dans l’Ordonnance n° 2020-387 du 1er avril 2020.
En effet, le législateur a tenu à apporter des précisions sur les éléments suivants :
- Tous les indicateurs (qui sont au nombre de 7) présents dans le référentiel national qualité ;
- Le niveau attendu par chaque organisme de formation pour valider l’indicateur ;
- Les éléments de preuve que l’organisme devra fournir pour attester de sa conformité à l’indicateur ;
- Des précisions supplémentaires pour les organismes qui viennent de démarrer leur activité ou selon les types d’action de formation concernés (formation, bilan de compétences, validation des acquis d’expériences ou apprentissage).
Quels sont les 7 critères du référentiel national qualité ?
- Critère 1 : Les conditions d’information du public sur les prestations
- Critère 2 : L’identification précise des objectifs des prestations proposées et
- Critère 3 : L’adaptation aux publics bénéficiaires des prestations et des modalités
- Critère 4 : L’adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement
- Critère 5 : La qualification et le développement des connaissances et compétences des personnels chargés de mettre en œuvre les prestations
- Critère 6 : L’inscription et l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel
- Critère 7 : Le recueil et la prise en compte des appréciations et des réclamations
Qui sont les organismes concernés par le référentiel national qualité ?
Le respect des indicateurs fixés par le référentiel national qualité concerne tous les organismes de formation qui :
- disposent d’un numéro d’enregistrement relatif à une déclaration d’enregistrement ;
- sont en cours d’enregistrement,
- souhaitent bénéficier de fonds paritaires publics ou paritaires.
Les audits sur site : de nouvelles procédures introduites par le référentiel national qualité (RNQ)
L’arrêté du ministère chargé de la formation professionnelle et daté du 6 juin 2019 a défini plusieurs modalités d’audit :
- Un audit initial: qui permet de vérifier que les actions de développement des compétences répondent aux exigences requises. En cas de résultats satisfaisants, la certification est délivrée pour trois ans ;
- Un audit de surveillance: qui a lieu entre le 14e et le 22e mois suivant la date d’obtention de la certification. Il vise à s’assurer de la bonne application du référentiel qualité. ;
- Une demande de renouvellement qui doit être effectuée durant la 3eannée avant l’expiration de la certification. Cet audit peut être réalisé à distance ou sur site.
Vous pouvez consulter l’article de Centre Inffo afin d’en savoir plus sur les modalités de réalisation d’un audit à distance en cas de renouvellement.
Au sein de Digiformag, notre ambition est de faciliter la compréhension du référentiel national qualité par les organismes de formation, une série d’articles consacrée à chacun des critères sera publiée sur notre Mag’ dès le mois de septembre 2019.
Merci pour ce post complet et très pédagogique.
Je vous en prie ! Merci pour votre commentaire 😉
Je suis également directrice d’une petite structure., depuis 10 ans. Ce nouveau système est aberrant et tire le niveau de qualité vers le bas, avec une guerre sur les prix. Avec fierté, le gouvernement revendique cette invention de « supermarché de la formation »: comment un centre de formation est censé survivre quand il n’est réglé qu’à la fin des formations? Qui va payer le salaire des formateurs quand la plupart des formations durent entre 9 et 12 mois.? Faire un prêt à la banque pour payer les salaires et les charges?
La plate forme n’est pas aboutie , et le titulaire découvre des menus déroulants de formations identiques (en tout cas tel que le présente cette plate forme), des pertes de temps de saisie à chaque étape, qui nous écrase dans une logique administrative, au lieu de passer ce temps précieux à conseiller et accompagner nos clients. Vive « l’ubérisation » de la formation! Le titulaire du compte profite de son « porte monnaie » , et le centre de formation devient la banque (puisqu’il n’est reglé qu’en fin de formation..). Bref…
Bonjour Françoise,
Je vous remercie pour votre retour. Je comprends parfaitement votre désagrément. Vous dites que vous êtes une petite structure, combien de formation dispensez-vous par an ?
Effectivement, la plateforme n’est pas encore totalement aboutie pour le moment. Il reste des efforts à faire, notamment en matière de référencement des organismes de formation. Le gouvernement a annoncé que la plateforme serait amélioré dans les mois à venir.
Quant au titulaire du compte, il devient « acheteur de la formation ». L’avantage pour lui étant que les délais sont réduits et qu’il peut bénéficier d’une formation assez rapidement. Mais il est certain que cette réforme change complètement la donne pour les organismes de formation et particulièrement pour les petites structures.