Vers une meilleure adéquation emploi-formation
Le gouvernement souhaite renforcer l’adéquation entre les diplômes délivrés et les compétences attendues sur le marché du travail. En effet, en 2023, 17,2 % étaient en situation de chômage contre 7,3 % pour la population globale (INSEE). Cette situation, durable depuis des décennies, pose très clairement la question de la pertinence des certifications professionnelles.

Exemple : Un CFA proposant une formation en game design pourrait voir ses aides réduites si les débouchés sont faibles localement, tandis qu’un programme de technicien de maintenance dans une région industrielle serait priorisé.
Par ailleurs, on peut imaginer assez facilement que les critères d’employabilité et de besoins du marché risquent d’être davantage renforcés côté France Compétences pour qu’un organisme puisse prétendre à un enregistrement de sa certification professionnelle.
Transformation de la voie professionnelle et de l’enseignement supérieur
La transformation de la voie professionnel et de l’enseignement supérieur est en ligne de mire, notamment à travers :
- La création de bureaux des entreprises dans les lycées
- Le déploiement du dispositif Avenir Pro en lien avec France Travail
- La révision des cursus sans débouchés vers des filières en tension
Les contrats de performance des universités devront également prendre en compte les besoins en compétences locaux. En clair, les moyens octroyés dépendront de la capacité de ces établissements à prouver qu’ils peuvent former des professionnels à même de pourvoir les métiers en tension localement.
Faciliter les reconversions professionnelles
Le ministère souhaite orienter plus efficacement les salariés en reconversion vers les métiers en tension. Il prévoit :
- La simplification des dispositifs existants (PTP, Pro-A…)
- Un recours élargi à la VAE
- Le cofinancement du CPF par les entreprises, faisant écho au dernier décret en la matière
Accompagner les demandeurs d’emploi vers des secteurs qui recrutent
Le Plan d’investissement dans les compétences (PIC), dont les résultats ont été jugés mitigés par la Cour des Comptes devra cibler davantage les secteurs en tension. De nouvelles conventions avec les Régions sont prévues en ce sens.
Parallèlement, France Travail concentrera une partie de ses moyens financiers sur :
- Des immersions en entreprise
- Des préparations opérationnelles à l’emploi (POE)

