Bien que l’apprentissage soit en pleine croissance et qu’il suscite de plus en plus d’intérêt chez les jeunes, certains acteurs sont confrontés à de nouvelles problématiques. En effet, entreprises comme centres de formation font face à une difficulté commune : le recrutement des apprenants.
Nombreux sont les articles qui abordent les problèmes de recrutement auxquels sont confrontées les entreprises. Aujourd’hui, nous avons décidé de nous concentrer sur ceux des centres de formations et parler de leur nouveau métier de « recruteur ».
En effet, il y a encore quelques années, les CFA jouaient avant tout un rôle de conseiller pédagogique, accompagnant les apprenants (et les parents) dans leur choix d’orientation et dans leur projet professionnel. Aujourd’hui, les CFA voient leur métier évoluer et se transforment en véritable cabinet de recrutement.
Face à cette évolution, les CFA doivent s’adapter et mettre en place de nouvelles solutions pour répondre à ces enjeux.
Les CFA confrontés à de nouvelles problématiques
La recherche de candidats est devenue l’une des principales missions des CFA et ce, pour plusieurs raisons.
Concurrence et volatilité des candidats
Aujourd’hui, nombreuses sont les écoles qui proposent des formations en alternance. Commerce, informatique, BTP, métallurgie : les CFA se veulent pluridisciplinaires et souhaitent étendre au maximum leur catalogue de formations. Il devient essentiel pour eux de faire de la veille et d’anticiper les besoins futurs des entreprises pour proposer des formations en adéquation avec le marché de l’emploi.
Face à cette offre croissante, les apprenants ont désormais le choix et peuvent ainsi choisir le CFA qui correspond le plus à leurs attentes et à leurs critères (localisation, réseau partenaires, vie associative, etc.).
Les centres de formation, quant à eux, doivent de plus en plus se différencier et travailler leur attractivité. Pour ce faire, un bon nombre d’entre eux investissent dans des campagnes marketing pour gagner en notoriété. Salon étudiant, publicité dans les métros, SEA (référencement payant sur les moteurs de recherche), les initiatives sont nombreuses et souvent coûteuses pour capter des candidats. Mais cela ne suffit plus…
En effet, les candidats sont de plus en plus sollicités sur la sphère digitale et il devient plus difficile de les capter. Face à cette concurrence, les CFA doivent être plus réactifs et revoir leur stratégie de développement pour pallier aux promotions non remplies.
Pour répondre à cette problématique, les CFA doivent créer de nouveaux métiers de « recruteur » pour internaliser de nouvelles compétences. En effet, il devient essentiel d’apporter de la qualité au processus de recrutement et de s’organiser autrement (mise en place d’outils digitaux, définition d’une nouvelle méthodologie).
Métiers en tension et secteur en pénurie
Au-delà de la concurrence, un autre problème se pose : celui des métiers en tension. BTP, agriculture, industrie : certains secteurs ne font plus l’unanimité chez les jeunes impactant directement les centres de formation. En effet, bien qu’un grand nombre d’entreprises recherchent des apprentis dans ces domaines, certaines formations peinent à se remplir.
« Depuis plusieurs années, le secteur du BTP peine à attirer des jeunes talents, entraînant un déséquilibre entre l’offre et la demande. Il y a quelques temps, les candidats frappaient à la porte des entreprises avec leur CV en espérant décrocher un contrat. Mais les choses ont bien changé : les méthodes traditionnelles de recrutement ne fonctionnent plus et ont été remplacées par des plateformes digitales. Les entreprises comptent désormais sur nous, CFA, pour être mises en relation avec des étudiants à la recherche d’un contrat.
Et pourtant, nous sommes tout autant touchés par cette pénurie de candidats. Nous avons pu constater un réel manque d’attractivité du secteur chez les étudiants, malgré une évolution des conditions de travail (rémunération, horaires de travail, sécurité, etc.), et de belles possibilités professionnelles (pluralités des offres d’emploi, possibilités d’évolution, etc.).
Aujourd’hui, les CFA voient leurs métiers évoluer et jouent désormais un rôle auprès des étudiants et des entreprises. Face à cette évolution, nous sommes obligés de multiplier nos actions auprès des jeunes afin de promouvoir le secteur et de remplir nos promotions : participation à des évènements locaux, intervention auprès de collégiens, actions publicitaires, présence sur les réseaux sociaux, etc. »
Patricia LACOUR – Directrice formations, ingénieries pédagogiques et certification
Le placement des candidats
Au-delà de leur rôle de « recruteur », les CFA deviennent également « placeurs ». Les CFA cherchent donc à développer leurs partenariats entreprises pour proposer des offres d’alternance à leurs candidats et favoriser leur placement.
La réforme de l’apprentissage de 2019 a renforcé cette volonté, puisque le financement des CFA a changé avec la mise en place du « coût contrat ». Désormais, un montant leur est versé à chaque contrat d’alternance signé. Leur chiffre d’affaires dépend donc du nombre de candidats placés.
Face à ces enjeux financiers, les CFA multiplient d’efforts pour trouver des entreprises et augmenter les chances de placement de leurs apprentis. Malgré cela, le « matching » reste difficile dans certains secteurs : localisation de l’offre, niveau souhaité, domaine…
En bref, face à ce nouveau métier, les CFA doivent revoir leur stratégie et trouver des solutions leur permettant de capter candidats et entreprises.
Les solutions proposées aux CFA
Qui dit problèmes dit solutions. Nous avons ainsi listé différentes solutions métiers, adaptées aux nouveaux besoins des CFA. Avec ça, plus aucun problème de remplissage !
Un CRM
L’objectif est d’avoir un outil de prospection commerciale qui permet de gérer les relations entreprises et automatiser un certain nombre de tâches gérées par les commerciaux.
Voici quelques exemples de fonctionnalités :
- gestion de la prospection ;
- marketing automation et campagnes e-mailing ;
- réalisation de devis ;
- pilotage pipeline commercial ;
- automatisation des tâches de reporting.
Un ERP
L’objectif est d’avoir un outil adapté qui offre des fonctionnalités « métier » pour gagner en efficacité.
Voici quelques exemples de fonctionnalités :
- gestion administrative (gestion des contrats, habilitations, bilan pédagogique, etc.) ;
- gestion des intervenants et des plannings ;
- gestion des évaluations et bulletins des candidats ;
- gestion des absences ;
- facturation et interconnexion avec les OPCO ;
- suivi des apprenants au sein de l’entreprise.
Un ATS
Comme tout « cabinet de recrutement », les CFA doivent s’équiper d’un ATS. L’objectif est d’avoir un outil de mise en relation permettant d’optimiser le recrutement et le placement de leurs apprenants.
Voici quelques exemples de fonctionnalités :
- mise en place d’une page d’inscription ;
- gestion des sessions de tests ;
- gestion, suivi et relance des inscriptions ;
- mise en place d’une base de données d’offres d’alternance ;
- système de « match making » ;
- gestion de la qualité des candidatures pour permettre une mise en relation efficace.
Ces outils vont permettre aux CFA de gagner du temps et de gagner en qualité et donc d’avoir un meilleur retour sur investissement. Capter mieux pour placer plus, un objectif prometteur pour les CFA qui vont ainsi pouvoir optimiser leur chiffre d’affaires. Les CFA peuvent également s’équiper d’autres outils complémentaires (test d’orientation en ligne, outil de mailing, etc.).
Comment choisir ?
Le plus important va être d’opter pour des outils « métier », simples d’utilisation et surtout interconnectés. Il faudra donc favoriser des outils ouverts, disposant d’API bidirectionnelles puissantes pour avoir un réel système d’informations efficace.
« Face à cette évolution, nous avons dû nous équiper en interne et trouver des outils adaptés à notre nouveau métier de « recruteur ». Cela a impliqué des changements, notamment auprès de nos équipes, mais les bénéfices constatés ont été plus qu’encourageants.
Depuis 7 mois avec Bâtiment CFA Bourgogne Franche Comté, nous utilisons Hub3E, technologie qui nous accompagne à la fois dans la captation des candidats mais également dans le placement au sein d’une entreprise.
Le passage à cet outil nous a permis de gagner énormément de temps dans la gestion et le suivi administratif des dossiers d’inscription grâce à la dématérialisation du processus de recrutement. De plus, Hub3E nous a permis d’organiser et de professionnaliser notre force commerciale. Nous pouvons désormais mesurer la performance de chaque campagne et connaître la provenance de nos inscriptions. Les tableaux de reporting nous permettent désormais de piloter efficacement toutes nos campagnes marketing et d’améliorer notre retour sur investissement.
De plus, cet outil nous a permis d’apporter plus de qualité à l’accompagnement de nos étudiants et faciliter leur mise en relation avec des entreprises. Nous pouvons désormais positionner nos candidats sur des missions et suivre en temps réel les rendez-vous pris entre les entreprises et les candidats.
La bonne réussite de ce projet a été permis d’une part grâce à l’interconnexion de Hub3E avec notre outil Planet BTP. D’autre part, il a été important pour nous de travailler aux côtés du Bâtiment CFA Bourgogne Franche Comté dans la mise en place de cet outil. Nous avons pu réfléchir ensemble à son intégration au sein de nos équipes et la façon dont l’utiliser pour gagner en performance. »
Patricia LACOUR