Une baisse significative des demandes CPF
Plusieurs mois après la mise en place du reste à charge, le bilan est sans appel : les demandes de Compte Personnel de Formation (CPF) ont fortement chuté. Les données des mois de mai, juin et juillet 2024 montrent une diminution notable par rapport à l’année précédente, avec des baisses respectives de 10 %, 30 % et 16 %. Ce recul traduit l’impact direct du reste à charge sur les comportements des utilisateurs.
L’effet d’anticipation d’avril 2024
Avant cette baisse marquée, un phénomène d’anticipation s’est produit en avril 2024, mois durant lequel les demandes CPF ont quasiment doublé. Cette hausse soudaine peut être interprétée comme une réaction des utilisateurs cherchant à éviter le nouveau reste à charge en maximisant leurs demandes avant l’entrée en vigueur de cette mesure. Cet effet d’anticipation a vraisemblablement contribué à la diminution observée les mois suivants, en ayant absorbé une part significative de la demande potentielle.
Facteurs externes et incertitudes
Deux événements majeurs viennent ajouter de l’incertitude à l’analyse de l’évolution des demandes CPF : les élections législatives anticipées et les Jeux Olympiques de 2024. Ces deux facteurs peuvent influencer de manière imprévisible les comportements et les priorités des individus, rendant difficile une prévision précise de la demande future.
Vers un point d’équilibre
En dépit de ces fluctuations et des incertitudes externes, il est possible de spéculer sur une stabilisation de la situation. Une estimation raisonnable pourrait situer le point d’équilibre à environ -10 % par rapport à la demande enregistrée en 2023. Ce chiffre serait le reflet d’un ajustement progressif des utilisateurs au nouveau contexte imposé par le reste à charge, une fois les effets de l’anticipation dissipés et les impacts des événements externes mieux compris.
Conclusion
La mise en place du reste à charge a indéniablement modifié les dynamiques des demandes CPF, entraînant une baisse notable après un pic d’anticipation. Alors que des facteurs externes comme les législatives et les JO introduisent de l’incertitude, une stabilisation à une demande inférieure de 10 % par rapport à 2023 semble envisageable. Seul le temps permettra de confirmer cette hypothèse et d’ajuster les prévisions en fonction des évolutions observées.
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