Alors que le e-learning est de plus en plus présent dans le quotidien des formateurs professionnels, certaines idées reçues ont la vie dure. Voici cinq mythes répandus sur le e-learning :
Mythe no 1 : la formation en ligne ne se prête pas à tous les sujets
On peut facilement croire tous les sujets ne peuvent pas être enseignés en ligne.
Pourtant, des modalités de cours à distance sont tout à fait envisageables pour à peu près tout type de sujet : sciences, industrie, finances, art, et même le sport ! À condition pour le formateur de penser en amont un contenu interactif et collaboratif et de proposer des activités qui favorisent l’implication et la participation de l’apprenant.
Et puis, e-learning ne veut pas dire 100 % en ligne. Il s’agit bien souvent d’intégrer des composants à distance, par exemple en proposant l’ensemble des exposés théoriques sous forme de vidéo, puis de renvoyer l’apprenant « dans la vraie vie » pour les activités pratiques : enquêtes, recherches dans des lieux culturels, rencontres et entretiens avec des experts, etc. Le suivi peut être assuré par tutorat à distance, par exemple.
Mythe no 2 : les apprenants obtiennent de moins bons résultats
L’idée que la formation en ligne est moins efficace que la formation en présentiel est une idée reçue qui reste encore bien ancrée. Pourtant, de nombreuses études prouvent le contraire. Des centaines d’études menées au cours des dernières décennies révèlent qu’il n’existe pas de différence significative en matière de performances des élèves entre les formations en ligne et les formations en présentiel.
L’apprentissage en ligne prend même parfois l’avantage par rapport au présentiel, notamment chez les apprenants adultes.
Les résultats de ces études ne révélant pas de différence significative entre les différentes modalités d’apprentissage, c’est surtout la qualité du contenu, la méthode d’apprentissage et la conception pédagogique qui seront les principaux facteurs de réussite.
Mythe no 3 : le e-learning ne permet pas de personnaliser l’apprentissage
On imagine souvent que la distance imposée par l’écran empêche toute personnalisation de l’enseignement pour le stagiaire.
Cette affirmation se rapprochait peut-être de la réalité il y a quelques années. Mais aujourd’hui, les plateformes d’apprentissage en ligne sont devenues des outils puissants qui permettent d’analyser la progression de chaque apprenant sur la base de critères déterminés. Le formateur peut ainsi mieux comprendre les points que les stagiaires maîtrisent bien, et ceux sur lesquels ils ont besoin d’être accompagnés. Il est ensuite possible de personnaliser l’apprentissage au fil de l’eau.
Les plateformes technologiques permettent d’obtenir des données complètes sur les performances d’un stagiaire ou d’un groupe. Si vous débutez dans la conception de parcours ou de composants en e-learning, il est donc recommandé de choisir une solution avec les fonctions de reporting fiables qui vous permettront cette personnalisation de l’apprentissage.
En votre qualité de formateur, vous aurez toujours la tâche de guider, d’évaluer et de faire des retours à vos stagiaires – la technologie vous donne simplement des outils supplémentaires.
Mythe no 4 : le e-learning est cher
Il y a encore quelques années, faire du e-learning voulait souvent dire développer une solution en interne, avec les coûts et les lourdeurs que cela entraîne. Il s’agissait d’un investissement considérable, inaccessible aux petits organismes.
Depuis plusieurs années fleurissent des plateformes LCMS et LMS le cloud. La plateforme est en général mise à disposition sur abonnement, et l’éditeur se charge du développement, de l’hébergement et de la maintenance. Ce type de solution peut s’adapter à la taille et aux besoins de l’OF et permet de mieux prévoir les coûts.
Ces solutions sont peut-être moins personnalisables pour les grandes entreprises, qui pourront alors se tourner vers un développement interne. Elles démocratisent toutefois l’accès au e-learning pour les petits acteurs du marché.
Par ailleurs, le e-learning permet à l’entreprise de réduire les coûts et de gagner en efficacité : le contenu peut être facilement adapté et réutilisé pour différentes formations.
Mythe no 5 : il faut être un pro de la technologie
Qui dit e-learning dit numérique. Pourtant, pas besoin de connaître de A à Z tous les outils et solutions qui existent sur le marché.
L’essentiel pour le formateur ou le concepteur est de comprendre les étapes de la conception d’un module de e-learning et de connaître les tâches de base d’un environnement LCMS/LMS : comment créer le contenu, mettre en place et utiliser les forums et les outils de communication, réaliser les différentes tâches administratives, etc.
Il est ensuite très probable que la solution utilisée fasse appel à des mécanismes et à des processus similaires, que l’utilisateur peut transposer d’un outil à un autre.
Inutile aussi d’être graphiste professionnel ! Il existe des outils en ligne très simples qui permettent de concevoir des activités en quelques clics.
Conclusion
L’un des pièges du e-learning est de croire que e-learning = technologie. La formation à distance fait certes appel aux outils numériques, mais dans le but d’augmenter l’efficacité et de rationaliser les processus pour rester centré sur l’humain. Comme pour n’importe quelle autre modalité de formation, le parcours et les modules doivent être conçus et scénarisés en vue d’atteindre des objectifs pédagogiques précis. La technologie n’est qu’un moyen d’y arriver et les avantages du digital en formation ne sont plus à prouver.