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Comment devenir (bon) formateur ?

Sommaire

Vous pensez que tout le monde peut devenir formateur à partir du moment où il a des compétences ? Détrompez-vous ! Il ne s’agit pas uniquement de proposer des formations, mais de devenir BON formateur. Pour cela, de nombreuses qualités vous seront nécessaires. Vous devrez également adopter de bonnes pratiques, faire un gros travail de préparation et vous plier à une réglementation en perpétuel mouvement.

Alors, non, vraiment, devenir formateur ne s’improvise pas. Vous voulez connaître les secrets de ceux qui peuvent, aujourd’hui, affirmer qu’ils le sont ? Suivez le guide ! Nous vous accompagnons à la découverte de ce formidable métier.

Par quoi commencer pour devenir bon formateur ?

Avant de vous lancer dans la formation, vous devez savoir dans quoi vous vous engagez. Vous aurez plusieurs démarches à faire, en amont, pour bénéficier de ce statut et pouvoir transmettre vos connaissances.

Se poser les bonnes questions

La première question à vous poser est sans aucun doute : « pourquoi devenir formateur ?« . Cela peut-être pour des raisons financières, parce que vous avez envie de partager ou encore parce que vous voulez donner une nouvelle orientation à votre activité. Comprendre vos motivations est essentiel pour la suite. Par exemple, si votre seul but est de gagner de l’argent, pensez-vous pouvoir réellement apporter à vos apprenants ce qu’ils recherchent ? Êtes-vous prêt à travailler dur pour acquérir des qualités nécessaires à cette fonction ? Si, au contraire, vous souhaitez transmettre, êtes-vous capable d’utiliser les nouveaux outils et techniques à votre disposition ?

De même, vous devez parfaitement maîtriser votre sujet. Cela peut paraître élémentaire, mais de nombreuses personnes pensent qu’il suffit de regarder des tutos YouTube ou d’avoir soi-même suivi une formation sur une thématique pour être expert. C’est très loin d’être le cas.

Enfin, intéressez-vous à votre offre, à la concurrence et aux besoins des apprenants. Une étude de marché reste, de fait, essentielle, avant de se lancer dans ce type d’activité. Plus la concurrence sera importante, plus vous devrez communiquer. En avez-vous les moyens aujourd’hui ou pouvez-vous déléguer efficacement cette tâche ? Nous vous invitons à ne pas négliger cette étape pour ne pas vous retrouver face à une activité peu rentable.

Choisir le bon statut juridique

Tout un chacun peut aujourd’hui devenir formateur sans diplôme. Toutefois, vous devrez pour cela, choisir entre plusieurs statuts juridiques :

  • l’entreprise individuelle (dont la micro-entreprise) ;
  • la création d’une société unipersonnelle ;
  • le portage salarial.

Vous pouvez consulter l’article « Comment devenir formateur indépendant ? » de la société Prium-formation.com pour en savoir plus sur les avantages et les inconvénients de ces derniers. Ce choix sera déterminant pour vous permettre de vous y retrouver financièrement.

Avoir une bonne connaissance de soi-même

À ses débuts, le formateur peut tout aussi bien développer le syndrome de l’imposteur que de celui qui pense détenir le savoir ultime. Le but est, bien entendu, d’atteindre l’équilibre. Vous avez, comme tout le monde, des forces et des faiblesses. Ces dernières vous permettront de définir un juste cursus vous concernant. Vous savez que vous n’avez pas confiance en vous ? Alors préparez-vous bien avant chaque cours pour éviter d’être pris au dépourvu lors d’une question que vous n’aviez pas anticipée. Vous bégayez lorsque vous êtes stressé ? Apprenez à gérer votre stress.

Vous préférez enseigner à des personnes disposant déjà de bases solides ? Alors, limitez votre cible. Vous devez parvenir à une bonne connaissance de vous-même pour trouver des solutions.

4 qualités indispensables pour devenir bon formateur

Les soft skills ou qualités personnelles ont pris de plus en plus de place dans nos vies professionnelles. Plus question aujourd’hui de faire l’impasse sur ces aspects qui vous permettront de réellement vous dépasser et devenir un bon formateur.

Être un bon pédagogue

La pédagogie est la base même du métier. Vous aurez beau disposer de toutes les compétences techniques, vous ne parviendrez pas à favoriser l’acquisition des connaissances de vos apprenants sans cette qualité.

Celle-ci consiste à savoir s’adapter à des publics aux niveaux parfois variables. Votre discours et vos cours dépendront donc de ces derniers. Les élèves semblent s’ennuyer et/ou décrocher au milieu du cours ? Ajustez votre rythme, donnez des exemples concrets, changez de place dans la salle, de gestuelle… Tout un art, finalement !

Être disponible et à l’écoute

Pour devenir bon formateur, vous devrez disposer de solides compétences relationnelles. Et cela en e-learning comme en présentiel ! Vous devez ainsi rester à l’écoute de vos apprenants et vous montrer disponible. En effet, le stagiaire ne doit pas se retrouver seul face à ses difficultés, il doit savoir qu’il peut faire appel à vous en cas de problème. Le cours est terminé ? Prenez le temps de répondre aux questions. Invitez-les également à échanger et à vous faire leurs retours pour favoriser la mise en place d’une relation de confiance.

Le ressenti de vos apprenants est essentiel. Vous vous trouvez face à un élève en difficulté ? Observez-le. Est-il attentif en cours, que reflète son attitude ? Vous êtes là pour l’aider à lever les barrières qui nuisent au développement de ses compétences. En bref, soyez humain !

Être enthousiaste dans la transmission de vos savoirs

En formation continue, difficile de se retrouver à nouveau sur les bancs de l’école après, souvent, plusieurs années à exercer un emploi. Devenir bon formateur face à ce type de public nécessite donc de rendre votre cours le plus vivant possible. Votre enthousiasme sera votre allié pour relever ce challenge. Vous êtes un professionnel de la comptabilité ? Éloignez-vous parfois des chiffres ou illustrez-les grâce à votre expérience et des anecdotes qui marqueront les esprits. Restez positif et montrez que vous aimez votre métier.

Rappelez-vous également que les premiers instants avec vos élèves sont primordiaux. Vous devez faire bonne impression et leur donner envie de poursuivre les cours.

Savoir se remettre en question

Vous avez l’habitude de travailler de cette façon depuis des années, ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer ! Si vous partez de ce principe, vous risquez fort de ne pas faire recette longtemps. Le monde du travail est en constante évolution, tout comme celui de la formation professionnelle.

Devenir bon formateur nécessite ainsi une adaptation à de nouvelles techniques d’apprentissages, à de nouveaux outils ou pratiques. N’oubliez pas que la concurrence sera parfois rude et que celle-ci n’hésitera pas à se renouveler pour se démarquer.

Vos apprenants vous font des retours négatifs ? C’est le moment de les prendre en compte et de se remettre en question. Bien sûr, cela peut être difficile à accueillir, mais vous ne progresserez pas si vous ne les acceptez pas. Sachez vous éloigner de vos ressentis pour aller vers davantage de pragmatisme.

Les bonnes pratiques pour devenir bon formateur

Vous l’avez compris, certaines qualités sont essentielles pour devenir bon formateur. Mais vous devrez aussi adopter les pratiques de ceux qui, chaque année, parviennent à captiver leurs publics.

Se tenir informé des nouvelles réglementations

Depuis la réforme de la formation professionnelle, en 2018, les réglementations continuent d’évoluer. De nombreux acteurs voient le jour quand d’autres disparaissent. Vos interlocuteurs changent constamment, au point qu’il devient difficile de savoir qui et comment les contacter ? Il est important de se tenir au courant de l’actualité de la formation pour ne pas se laisser déborder par ce type de situation. Vous risquez de perdre un temps important à vous remettre sans cesse à niveau.

Varier les outils pédagogiques

Devenir bon formateur implique de savoir alterner entre la théorie et la pratique. Pour cela, pas de secret : il faut varier les outils pédagogiques. Textes, vidéos, études de cas, mises en situation, QCM… Il s’agit d’être créatif pour rythmer vos cours et motiver vos apprenants.

Personnaliser ses formations

Vous l’avez compris, en tant que formateur, vous devrez faire face à des publics très différents. Le contenu de votre cours doit donc s’adapter à ces derniers. De même, si certains stagiaires n’ont pas le même niveau de connaissance, vous devrez permettre à chacun d’eux de progresser. Rien de mieux, dans ce cas, que la personnalisation de vos contenus. Non, malheureusement, vous ne pourrez pas réutiliser le même cours chaque année sans jamais plus toucher à vos slides de présentation. Vous devrez les modifier en continu.

Faire une veille de qualité

Voilà un sujet que nous avons déjà abordé dans notre article « Comment faire sa veille dans la formation professionnelle ?« . La veille constitue un outil d’intelligence collective qui vous permet de vous inscrire dans un processus d’amélioration continue. Nous vous laissons explorer le sujet, mais sachez que, sans elle, il sera, là encore, difficile de rester à niveau. Ceci aussi bien d’un point de vue pédagogique que sectoriel ou réglementaire. Il s’agit même d’une obligation pour obtenir une certification Qualiopi.

Développer son réseau

Vous connaissez les centres de formation sur le bout des doigts ? Parfait, il ne vous reste plus qu’à vous faire connaître d’eux et à échanger régulièrement afin d’entretenir votre réseau. Cela vous permettra de vous tenir au courant de l’actualité du secteur, mais aussi de proposer vos services. N’hésitez pas également à discuter fréquemment avec des formateurs proposant des modules complémentaires. Si un prospect souhaite se former sur ces derniers, vous pourrez ainsi le renvoyer vers eux. Nourrir de bonnes relations avec des personnes qui font le même métier est essentiel pour votre réputation. Nul doute, ils penseront à vous lorsque l’occasion se présentera. Alors, soyez fair-play.

Se former pour devenir bon formateur

En tant que formateur, vous connaissez l’importance de se former. Il en va de même pour vous. Comment transmettre des savoirs si ces derniers ont déjà évolué ? L’obsolescence des compétences est aujourd’hui une réalité difficile à ignorer.

En dehors de votre secteur d’activité, sachez qu’il existe aussi des formations de formateur désormais. De quoi compléter tout ce que nous venons de voir dans cet article et toucher, enfin, votre rêve de devenir bon formateur.

Pour conclure : devenir bon doit être votre but ultime si vous voulez être formateur

Difficile de s’improviser formateur si on n’en a ni la motivation, ni les qualités, ni les savoir-faire… Et, pourtant, chaque année, de nombreuses personnes se lancent et vendent leur formation. Au risque de déchanter bien rapidement face à la complexité du métier. Mais aussi de ne pas s’y retrouver financièrement. Alors, n’oubliez pas : devenir formateur est facile, mais être un bon formateur requiert du temps. Et, parfois même, des formations. Cela doit, toutefois, devenir votre but ultime si vous souhaitez vous engager dans cette belle voie professionnelle.

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