Depuis la réforme de la formation professionnelle en 2018, l’écosystème de la formation n’a cessé d’évoluer. La crise est venue accentuer les changements. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
L’écosystème de la formation professionnelle est en mouvement perpétuel depuis la réforme de la formation professionnelle. Bouleversé en profondeur, il est maintenant soumis à de nombreuses pressions extérieures (politiques, économiques, sociales…) qui viennent sans arrêt faire évoluer son paysage. Et la crise a, cette année, accentué le phénomène. Accélération de la digitalisation, obsolescence des compétences… Difficile de s’y retrouver aujourd’hui tant les acteurs ont changé. Petit tour d’horizon de celui-ci en ce début d’année 2022 afin de mieux comprendre les changements, mais aussi les champs d’intervention des différents acteurs. L’objectif : rester compétitif dans un secteur désormais très concurrentiel.
L’écosystème de la formation professionnelle en mouvement
La loi « Avenir professionnel » de 2018 a fait évoluer le paysage de la formation professionnelle. En effet, le financement et les modalités d’accès ont été modifiés en profondeur entraînant la disparition et l’apparition de nombreux acteurs.
Aujourd’hui, et encore plus avec la pandémie de Covid-19, plusieurs paramètres continuent à influer sur cet écosystème en perpétuel mouvement :
- Les politiques publiques avec les modifications des lois, mais également la suppression ou la création de dispositifs. Par exemple, cette année, avec la crise, le plan France relance a mis en place un certain nombre de mesures ayant pour objectif de soutenir l’économie française en finançant la formation des actifs ;
- Le marché de la formation qui évolue en fonction de l’économie et des besoins ;
- Les nouvelles technologies, qui sont présentes dans tous les secteurs d’activités et qui viennent bousculer l’écosystème, le poussant à se redéfinir sans cesse. Un phénomène qui touche également celui de la formation (e-learning, intelligence artificielle, réalité virtuelle…) entraînant l’arrivée de nouveaux entrants et une concurrence plus importante ;
- Les évolutions sociétales avec l’identification de besoins spécifiques, mais aussi d’exigences plus importantes vis-à-vis des salariés en matière de compétences à maîtriser.
D’autres facteurs viennent également s’ajouter tels que la démographie ou une influence plus grande des neurosciences. Les différents acteurs vont, dès lors, devoir s’adapter à cet environnement mouvant et être, eux-mêmes, soumis à évolution.
Qui sont les acteurs de la formation professionnelle ?
Les premiers acteurs sont, bien entendu, le public cible, c’est-à-dire les apprenants. Ce sont des actifs disposant de droits à la formation professionnelle. Ils sont les premiers concernés et ce sont leurs besoins qui vont faire évoluer le paysage de la formation professionnelle. Tout comme ceux des entreprises qui les emploient. Ces dernières jouent aussi un rôle important. Avec la crise et l’accélération de la digitalisation, elles doivent, en effet, davantage investir dans le développement des compétences pour rester compétitives. Elles participent également au financement de la formation professionnelle en versant une contribution annuelle obligatoire indexée sur la masse salariale.
Parmi les autres acteurs principaux, on retrouve :
- L’État qui intervient sur la législation, les dispositifs de financement… Son but est de favoriser l’égalité d’accès à la formation professionnelle en organisant la répartition des fonds de formation ;
- France compétences : un acteur central apparu en janvier 2019 pour réguler et financer la formation professionnelle et l’apprentissage. C’est lui qui verse les fonds mutualisés de la formation professionnelle aux autres acteurs de la formation professionnelle (opérateurs de compétences, régions, Caisse des dépôts et consignations…) ;
- Les Régions qui sont chargées de coordonner la politique de formation professionnelle au niveau territorial ;
- Les 11 Opérateurs de Compétences (OPCO) qui remplacent, depuis le 1er avril 2019, les Organismes Paritaires Collecteurs Agréés (OPCA). Selon le Ministère du Travail, ils “ont pour missions de financer l’apprentissage, d’aider les branches à construire les certifications professionnelles et d’accompagner les PME pour définir leurs besoins en formation” ;
- La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), un établissement public français, chargé de mettre en œuvre et de gérer le Compte Personnel de Formation (CPF) ;
- Les branches professionnelles, qui regroupent les entreprises d’un même secteur d’activité. Celles-ci relèvent, dès lors, d’un accord ou d’une convention collective. Elles sont particulièrement investies dans la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences), l’élaboration des certifications professionnelles et dans le recours à l’apprentissage ;
- Les associations transitions pro, dirigées par les partenaires sociaux et agréées par l’État, qui gèrent les projets de transition professionnelle des salariés ;
- Pôle Emploi qui accompagne et conseille les demandeurs d’emploi dans leur recherche de formation dans un objectif de retour à l’emploi ;
- Les URSSAF qui, depuis le début de l’année 2022, collectent les fonds de la formation professionnelle à la place des OPCO.
Mais, en tant qu’organisme de formation, vous êtes également un acteur de premier plan de l’écosystème de la formation professionnelle.
Organismes de formation : vers une innovation de l’offre de formation
Les évolutions réglementaires, numériques et pédagogiques ont profondément changé le paysage des organismes de formations, les soumettant à une concurrence plus importante. Pour ces derniers, il est donc devenu primordial de repenser leur modèle économique et de s’associer avec les entreprises de la Edtec, qui proposent des technologies innovantes au service de l’apprentissage. L’offre de formation est ainsi très souvent refondue comme lors des confinements avec le passage de la plupart des formations en e-learning. Un défi pour les organismes de formation traditionnels, peu familiers avec le digital.
Sur le contenu même des formations, il est essentiel de se diversifier et d’adopter les dernières tendances pour ne pas être menacé par les entrants. Il faut également se tenir au courant des changements réguliers dans l’écosystème et de l’actualité du secteur pour ne pas être en décalage.
En conclusion
L’écosystème de la formation professionnelle n’a cessé d’évoluer depuis la loi « Avenir professionnel » de 2018. Au milieu des différents acteurs gravitant dans ce paysage, il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver pour les organismes de formation. Ces derniers doivent sans arrêt s’adapter à cet univers mouvant. De fait, en quelques mois, la formation s’est affirmée comme un enjeu majeur dans la relance de l’économie et le maintien de l’emploi. Des mises à jour régulières sont donc nécessaires pour vous démarquer et assurer votre réussite.
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