Vous avez écouté les conseils, suivi les recommandations, benchmarké votre environnement, lu des tutoriels et vous vous êtes lancés : vous avez créé votre page LinkedIn. Parfait. Et maintenant, on fait quoi ? Parce qu’après avoir peaufiné votre présentation et invité tout votre entourage, vous êtes un peu à court d’idées.
Quand vous avez regardé ce que faisaient les autres ou parcouru les dizaines de bonnes pratiques, vous vous êtes rendu compte que vous n’aviez pas envie de produire ce que vous voyez si régulièrement. Comme un remake des Avengers ou une publicité qui sent le réchauffé, vous êtes las de voir s’afficher toujours le même message ou le même format. Fatigués du combo texte court + image issue d’une bibliothèque gratuite, vous préférez ne rien faire. C’est votre droit.
Mais vous pouvez aussi investir ce réseau autrement. Déjà, en améliorant votre profil LinkedIn. Ensuite, en vous libérant une heure par semaine pour booster votre business. Et enfin, en vous essayant au storytelling pour votre page LinkedIn.
Si cette idée vous crispe, dites-vous que passer d’une page vide à une page racontée, c’est déjà un pas. Et qu’au fond, vous n’avez rien à perdre puisque vous n’avez pas construit votre réputation sur cette place publique.
Au commencement : le storytelling
C’est bien de vous le vanter, encore faudrait-il le comprendre. Pour faire simple, le storytelling, c’est l’art de raconter une histoire. Un storytelling enrichit une présentation via :
- Son fil conducteur. Il y a un début, des péripéties et une fin.
- L’incarnation des acteurs. Vous n’êtes plus une entité floue, mais un personnage. Héros ou ennemi, à vous de choisir.
- Un message global. Vous n’apportez pas le plat sur la table, vous racontez comment vous l’avez cuisiné, ce qui le compose et toute l’attention que vous y avez apporté.
- Une ouverture. Que ce soit la morale de l’histoire, une fenêtre sur d’autres contenus ou une incitation à commenter, votre contenu s’inscrit dans un scénario plus global.
Si le storytelling est l’art de raconter une histoire, tout le monde n’a pas besoin d’être un frère Grimm pour s’y mettre. Ce n’est pas tant l’intérêt du récit dans son sens littéraire qui compte, ce sont surtout le langage, l’approche ou le ton qui font la différence.
Découvrez une approche particulièrement intéressante de David JP Phillips (en anglais) :
Comment savoir si cette approche fonctionne pour vous ? Lorsque vous mettez en place ce style d’écriture, vous pouvez vous fixer 2 KPI (Key Performance Indicator) : la lecture et les réactions, soit le nombre de vues et le taux d’engagement. Si vous améliorez ces deux paramètres, cela signifie que vous améliorez votre visibilité et, par effet domino, votre notoriété, votre unicité et vos ventes.
Dans certaines industries, la publication sur LinkedIn de contenus racontés se substitue à de la prospection (téléphone/mail) ou à de la publication d’articles sur un blog. La force de LinkedIn est telle qu’elle vous offre un grand espace de liberté dans lequel gambader.
Premier rebondissement : votre page LinkedIn
Comme toute belle histoire, la vôtre doit démarrer par le début. Le premier levier sur lequel vous allez jouer se situe au niveau de votre présentation d’entreprise. Oubliez les textes plats ou ronflants, vous allez vous la raconter ! Dites ce que vous savez faire et ce que les futurs apprenants vont tirer comme bénéfices de vos formations. Utilisez des mots simples, partagez les douleurs de vos cibles, appuyez-vous sur des références communes. Quand Coca Cola parle de Noël ou qu’Intermarché prône l’amour devant le tapis de caisse, ils se basent sur des référentiels si communs qu’ils touchent leur cible, soit quasi tout le monde.
Vous ne savez pas par où commencer ? Inspirez-vous des autres. Allez chercher du côté des copywriters ou des storytellers. Chez Digiformag, on aime l’approche de Nina Ramen. Jugez par vous-même :
Second rebondissement : votre activité
S’il est essentiel d’avoir une page aussi solide qu’une épée, il faut maintenant partir à l’aventure. Sur LinkedIn, cela se traduit par la publication de posts. Retenez 2 leçons :
- Sans régularité, point de salut. Les algorithmes de LinkedIn aiment la constance et vous favoriseront si vous leur donnez régulièrement de quoi se nourrir.
- Le jour et l’heure de publication comptent peu. N’écoutez pas les gourous, faites vos propres tests. La fraîcheur et l’unicité de vos contenus feront plus la différence que le planning.
La différenciation est tout autant valable pour votre présentation que pour vos posts. Si vous voulez sortir du schéma traditionnel, il faudra offrir un autre ton. Tout comme Rome, le passage du discours classique au discours raconté ne se fera pas en un jour. Démarrez doucement :
- Rédigez sur un brouillon votre post comme vous avez l’habitude de le lire ou de l’écrire ;
- Découpez-le ;
- Supprimez le superflu ;
- Enrichissez-le d’un point de vue ;
- Ajoutez-lui un début et une fin ;
- Insérez un appel à l’action (commentaire, lien…) ;
- Taguez une ou plusieurs personnes ;
- Utilisez les hashtags #.
Inspirez-vous des meilleurs :
Morale : amusez-vous
En changeant votre ton, vous allez peut-être changer votre approche. Sur LinkedIn, le coffre aux trésors cache surtout un principe : soyez généreux. Plus vous partagez vos expériences, vos compétences, vos apprentissages, vos tranches de vie, plus les internautes s’intéresseront à vous et à votre histoire. Votre communauté qualifiée va grandir et vous permettra de faire apparaître naturellement de nouveaux personnages. Personne de mieux que vous ne peut parler de vous, faites-le bien, faites-le avec plaisir. Vous n’avez rien à perdre à oser.